LR78 Breslau Poland 2015
Jeudi 25 Juin 2015 :
5h du mat, le reveil sonne...le départ est lancé!
Le bon vieux RENAULT Mascott est chargé depuis hier soir, le LR5 trône sur le porte voiture, l'ensemble est attelé dans le jardin prêt à prendre la route. Petit déjeuné et en route pour Profen en Allemagne ou se tient le premier Bivouac soit 970 Kms. La route est effectuée gentillement avec diverses haltes café, resto et gasoil.. Bref nous arrivons vers 19 h tout juste pour l'apéritif....
Vendredi 26 Juin :
Journée administrative et derniers préparatifs. L'inscription est finalisée, le véhicule est stické et passé au controle technique pour obtenir le numéro de course 215.
La zone de controle située à quelque cent mêtres de notre bivouac, nous permet de constater que les ventillateurs de refroidissement tournent en permanence. Le moteur ne chauffant pas mais à ce rythme (100 m en roulant au pas!) il ne devrait pas atteindre la température de déclenchement des ventillos.....ce qui en théorie, n'est pas bon signe....?
Une vérification du circuit de refroidissement nous permet de constater que le liquide de refroidissement ne circule pas normalement...le calorsta ne semble pas s'ouvrir. A ce stade de la course (!!!), on ne se pose aucune question, le circuit est vidé de ses 25 litres et le calorsta est remplacé par un tout neuf.... La course n'a pas encore commencé mais nous avons déjà mécaniqué 3 heures !
L'apéro peut enfin se mettre en place.
Samedi 27 Juin :
Début de matinée tranquille sous un ciel couvert. L'étape N° 1 est composée d'un circuit dans la mine de Profen à parcourir 3 fois pour un total de 81 Kms. Partant en classe extrem avec le N°215, les Motos, Quad, SSV et Cross Country s'élancent avant nous sous une pluie fine malgré un ciel s'éclaircissant.
Vers 15h c'est à notre tour, départ 4 par 4 toute le 2 munites ! Je vais enfin pouvoir tester l'auto avec sa nouvelle direction mécanique assistée montée en lieu et place de la direction Full hydraulique de l'an passé. Le décompte est lancé et Gazzzzz !
Un premier tour prudent car le sol est encore bien mouillé mais la fine pluie a cessé. Je re-découvre une direction précise et pleine de rappel ce qui m'apporte un nouveau plaisir de conduire ce LR5. Le sol s'assèche rapidement sous l'effet du soleil largement de retour... et même en fin de parcours, c'est la poussière qui commence à se lever. Les deux tours suivants seront effectués sans soucis à un rythme saccadé en raisons des dépassements parfois incertains (pour ne pas dire bouchons) des camions entrés sur le parcours entre temps. Il n'est pas utile d'aller à la faute ou à l'accorchage, prudence et bon rythme nous permettent de finir cette première étape à la 5ème place .
Dimanche 28 Juin :
Toujours dans la mine à ciel ouvert de Profen, cette seconde étape est composée d'un circuit à effectuer 7 fois pour un total de 180 Kms. La météo est au beau fixe et la poussière est largement de retour. Lors du briefing, les camions ont été alertés sur la nécessité de laisser doubler les autos plus rapides qu'eux sur ce parcours assez concentré!
Le départ est donné en ligne 2 par 2 . Toujours un premier tours de repérage effectué à allure "raisonnable" dirons-nous. Les tours suivants seront effectués avec plus de motivation mais aussi plus de concurrents plus lents à doubler parfois sur des pistes étroites innondées de poussière.
En voiture avec nous :
L'auto fonctionne a merveille, je commence a bien "la sentir" .... Seul un crissement métalique se fait entendre de temps en temps, crissement que nous n'arrivons pas à situer en roulant. A l'arrivée plus aucun bruit n'est audible.
De retour au camp....en revenant de la mine....Yann fait grise mine ...!
Nous finissons cette 2eme étape en 3éme position !
La journée n'est pas finie pour autant. Après une sommaire révision de l'auto, nous décidons de replier le camp et de nous rapprocher dès ce soir du point de départ de l'étape 3-1 prévue pour le lendemain à 11h. Nous dormons sur l'aire de la station service la plus proche que nous atteignons vers 2h du matin après avoir parcouru quelques 120 Kms qui du coup seront à déduire de la liaison de demain.
Lundi 29 Juin :
Le programme du jour est chargé puisqu' au menu nous quittons Profen en Allemagne pour s'installer dans le second camp à Poznan en Pologne à quelques 400 Kms de là en passant par Seftenberg.
L'étape 3 initialement comme étape de nuit a été fractionnée ou plus exactement complètée par une étape supplémentaire de 30 kms à effectuer dans la mine de Seftenberg. Pour les anciens du Breslau, Sefttenberg est une sorte de pélerinage, un retour aux sources. Cette mine à ciel ouvert, la plus grande d'Europe, dont l'exploitation s'achève inéxorablement est progressivement réhabillitée et inondée pour créer des zones de loisirs nautiques. Que de souvenirs dans ces lieux.....
Prévu à 11 h, le départ sera reporté à 14 h car comme nous l'avions supposé, même si l'exploitation de cette mine est réduite, son déplacement dans la zone se fait au détriment du reste, les routes locales étant simplement et régulièrement coupées il n'est pas rare de devoir la contourner à grand coup de kilomètres supplémentaires....
Bref nous sommes au pré-start depuis 3 h sous un soleil de plomb à attendre le départ de cette spéciale courte de 27 Kms constituée d'un parcours de 9 Kms à effectuer 3 fois. Le terrain est peu roulant en dehors de quelques lignes droites , beaucoup de reliefs, petits et gros passages de marches,,traversées de bourbiers qui causeront des problèmes principalement aux camions.
Nous parcourons cette spéciale "sans souci" à bon rythme. Là encore prudence au 1er tour puis plus de gaz ! La navigation est bonne et le pilotage progresse. Pas de problème mécanique si ce n'est ce crissement métalique intermittent que je soupçonne d'être lié à l'embrayage....
Le LR5 rechargé, nous sommes prêt à bouger vers 17h, nous entamons notre deuxième partie de liaison soit 280 Kms en direction du fameux camp de Poznan en Pologne.
Le départ de la "Défi Lazer", nom donné à cette étape de nuit dont le départ est prévu à minuit. 72 Kms dans ce camp de Poznan marque le début du Breslau sur les terres polonaises : Poznan et ses chemins en sous-bois souvent humide, Poznan et ses grands "houps" certainement boueux et enfin Poznan et ses bourbiers sans fonds...Autant de nouveaux éléments à affronter de nuit qui font monter la pression avant le départ....Yann est stressé !
Le départ est donné 1 par 1 toutes les 2 minutes et nous pénettront d'entrée de jeu dans les tenèbres obscures de la forêt. Le LR5 roule bien, Yann reprend la main sur son stress du départ et nous dirige de main de maitre.... Seuls des bancs de brume viennent parfois réduire notre visibilité.
25 Kms après le départ, nous abordons un beau bourbier annonçant le 1er CP de l'étape. Sorte de soulagement et de retour à la vie humaine. Au CP, nous apprenons être la 1ere auto à se présenter à eux .... C'est plutôt bon signe sauf que nous nous plantons dans le bourbier en serrant le coté gauche....malheur pour nous mais bonheur pour les autres....qui obligées de serrer à droite passent sans problème.....Aargh! Le temps de se dégager au treuil et ceux sont 4 ou 5 des nos principaux poursuivants qui nous passent.....Nous nous dégageons enfin et le reste de l'étape est réalisé sans souci avec beaucoup de boue, de l'eau et des bourbiers.... dans une nuit bien sombre.
A chaque nouvelle difficulté je savoure le couple du V8 Bmw et la motricité de l'engin. Dernière satisfaction, la combinaison des feux à Led et des feux au xénon en haut du toit donne un excellent résultat même dans les zones brumeuses rencontrées. Enfin, notre crissement métalique se manifeste toujours régulièrement mais une sorte de "maturité" voir de "pubertée" dans le son se fait entendre.....
Nous regagnons le camp vers 4 heures du matin, le ciel rosé par le soleil levant, nous permet de constater que très peu de concurrents sont là....c'est un bon signe pour nous. Nous nous couchons soulagés !
Nous seront classés 4éme de cette étape 3.
Mardi 30 Juin :
Reveil difficile à 8 heures. La nuit fut courte et ponctuée des bruits moteurs et cris de soulagement des concurrents rentrés au camp. Certains étant encore sur l'étape de la veille lors de notre petit déjeuner. Les derniers arriverons peu avant Midi.
L'étape du jour dont le départ est prévu à 13 h est longue de 103 Kms. Parcours typique de la région : Chemins, bourbiers et pistes à chars.
La révision de l'auto est entamée vers 9h. Pas de souci particulier, controles et appoints des niveaux, ressérages divers sur les moyeux avants et le boitier de direction. L'inspection générale ne revèlle pas de problème. ... 1 heure plus tard l'auto est prête pour aller au ravitaillement en essence....Mais horreur!... lors de la mise en route de moteur, le crissement métalique des jours précédents s'est transformé en véritable déchirement. Un rapide diagnostique nous permet de conclure que la butée d'embrayage est grippée et a certainement explosé au demarrage !
A 3 heures du départ de cette étape 4, nous n'avons d'autre solution que de la remplacer. La butée neuve de secours est sortie et une répartition minutieuse des tâches est effectuée car le timing est très serré. Toute l'équipe est mobilisée et nous déposons les boites de transfert et de vitesses, pour procéder au remplacement de la butée. Pendant cette opération, Yann qui a assisté au briefing nous informe que le départ est avancé d'une heure car le parcours plus difficile que prévu......ce qui n'arrange pas nos affaires.
Nous accélérons au maximum l'opération mais cette heure de moins ne nous permet pas d'être à l'heure au départ de l'étape n°4. Nous prenons le départ avec près de 40 minutes de retard sur notre horaire initial mais vu l'état de la butée d'embrayage déposée nous n'avions pas le choix. Notre bivouac ressemble à un vrai champ de bataille mais nous partons sur les chapeaux de roues.
Le parcours est effectué le couteau entre les dents. la navigation est parfaite et l'auto fonctionne au top. Les bourbiers se suivent et s'enchainent, j'apprécie à chaque instant le comportement du LR5 .... nous remontons un certain nombre de concurrents sans AUCUN souci....
Les difficultés sont avalées sans problème et malgré nos 40 minutes de retard nous finissons l'étape classé en 8ème position. L'auto est révisée sans constater de problème majeur. Notre réparation du matin a bien tenu et le remontage correctement effectué même sous le forte pression imposée par ma montre....Je faisais office d'horloge parlante (!) Chapeau les gas !
Mercredi 1er Juillet :
Etape N°5, 170 Kms de spéciale + 20 Kms de liaison. Durant cette spéciale, l'assistance change de camp pour se rendre à Borne Suliniwo à quelques 140 Kms de Poznan.
Le départ est pris confiant, l'auto fonctionne bien à l'exception de la direction qui est dure par moment. Nous roulons très correctement les 60 premiers kilomètres et le problème de direction a disparu.
En dépassant un camion engagé en Cross Country dans un champ d'herbes hautes alors que nous navigons au cap, nous heurtons une souche à l'avant droit. Nous sommes contraint de nous arrêter car la jante tordue sous le choc frotte sur l'étrier de frein de la roue. Nous procédons au remplacement de cette roue qui, bien que tordue, est toujours gonflée grâce au Staun monté à l'interieur.
Nous repartons de plus belle, les chemins se suivent et s'enchainent à bon rythme ......mais hélas à 40 Kms de l'arrivée c'est la roue avant gauche qui est a plat, pneu éventré et Staun HS sur un bloc de béton ! Nous tentons de rouler encore un peu mais pas longtemps car le pneu fini par se remplir de sable à chauque rotation de le roue rendant l'auto incontrolable.
Cette seconde crevaison nous impose de remonter la roue remplacée en début de matinée mais seulement après avoir redressé la jante ....ce qui avec un simple marteau s'avère une opération extrèmement difficile. Après 3/4 d'heure de lutte avec la feraille sous un soleil de plomb et une faune volante affamée.... Nous remontons la roue juste suffisament redressée pour éviter qu'elle ne frotte sur l'étrier de frein.... Il nous reste 35 Kms ! Nous repartons pied au plancher pour tenter de ratrapper cet arrêt.....quelques kilomètres plus loin, le Staun fini par exploser .......à 20 kms de l'arrivée! C'est ce qui nous reste avant de rejoindre l'arrivée située à l'entrée du camp. C'est parti avec le pneu avant droit creuvé , pneu qui ne tarde par à chauffer puis à ce décoller de la jante. La vitesse moyenne est réduite au fur et à mesure que la pneu se désagrège.... à 6 kilomètres de l'arrivée, le pneu fini par déjanter complètement heureusement sur l'extérieur de la roue ......nous laissant une jante libre sans avoir besoin de s'arrêter...donc nous continuons à rouler à vitesse réduite atteigant difficilement les 50 kms/h en ligne droite....
Enfin et avec un très grand soulagement nous franchissons la ligne d'arriveée !
Outre les problèmes de roue, l'auto est rapidement révisée et nous partons en chasse d'une machine à pneu pour monter le pneu neuf que nous avons en stock sur la jante non endommagée et de remettre en état une second roue en guise de roue de secours de fortune.....
Malgré ces déboires, nous finissons l'étape N°5 classé à la 13ème position . Nos mésaventures de la journée seront partiellement noyées dans un bon repas préparé par le Chef Lolo....
Jeudi 2 Juillet :
Etape N°6 - 167 Kms + liaison de 30 Kms. L'arrivée se situant sur le camp de Draswko Pomoski situé à 60 kms de Borne Sulinowo, l'assistance effectue la liaison par la route pendant que nous roulons en spéciale.
Le terrain change, en plus des chemins de sous-bois qui s'asséchent rapidement sous l'effet du soleil de plomb, nous recontrons les larges bandes de sable ponctuées de grands passages à gué. La poussière et la chaleur ambiantes compliquent un peu la spéciale mais les régulières immersions en eau fraîche rétablissent pour quelques minutes une température plus supportable...
Nous prenons un bon départ et les 3/4 de la spéciale sont parcourus à bon rythme sans arrêt ni problème ..... seuls les passages de rapport de la boite de vitesses commencent à accrocher même en décomposant parfaitement les mouvements. Au fur et à mesure des kilomètres parcourus les passages de vitesses sont de plus en plus compliqués, le disque d'embrayage ne semblant plus se décoller complètement....en revanche un regain de fonctionnalité se fait sentir après chaque passage d'eau... mais entre temps, les vitesses sont parfois passées à la volée. La 1ère vitesse ou la marche arrière ne peuvent plus être engagées moteur tournant.
Nous decidons de nous arrêter pour vérifier le niveau du liquide hydraulique d'embrayage qui est correct mais brulant au même titre qu'il est impossible de toucher la cloche de boite à la main. Lors de cet arrêt nous constatons que la roue de secours n'est plus sur son support. C'est donc joué, nous n'avons plus que les 4 roues équipant le véhicule pour finir le rallye.
Les dessous de l'auto sont eux aussi brulants. Nous prolongons notre arrêt pour laisser un peu refroidir l'ensemble. Gael et Julien (Outback Import) en vadrouille sur le parcours ont l'excellente idée de nous offrir un verre de coca bien frais ! Ce qui, en cette après midi sur-chauffée est fort bien apprécié. Merci à eux et à Engel pour ses frigos de camping efficaces!!!
Après une bonne demie-heure de "relache calorifique" nous reprenons la spéciale, l'embrayage fonctionne correctement pendant un certain temps puis de nouveau les mêmes symptomes ré-apparaissent. Il semble établi que le problème provient de la commande d'embrayage (émetteur, récepteur ou qualité du liquide avec de l'air) qui laisse passer la pression ne permettant plus de debrayer suffisament. Nous rallions cependant l'arrivée à un rythme moins soutenu afin de préserver la boite de vitesses.
Arrivés au camp en fin d'après midi par nos propres moyens, nous laissons refroidir l'auto pendant la révision. Nous décidons de remplacer le récepteur d'embrayage. L'opération achevée et le circuit purgé, nous redemarrons l'auto et constatons que la commande d'embrayage fonctionne à nouveau correctement. Cependant pendant l'intervention, lors de la repose, le piston du nouveau récepteur s'est déboité et la capsule de protection est tombée dans la cloche de boite. Cette dernière étant en plastique nous ne parvenons pas a la récupérer. Celle de l'ancien récepteur sera remontée sur le nouveau récepteur et la butée de la pédale d'embrayage réglée afin d'éviter que cet incident ne se reproduise.
Nous serons classés 17ème de cette étape.
Vendredi 3 Juillet :
7éme et avant dernière étape du rallye. Cest aussi la plus longue depuis le début du rallye avec ses 207 Kms sans liaison puisque départ et arrivée sont effectués du camp.
Le départ est lancé, nous partons en 17 éme position de l'extrem auto mais également derrière pas mal de camions. Le parcours est "avalé" sans encombre mécanique, Une navigation au top nous permettent de remonter pas mal de concurrents malgré poussière, chaleur, et chemins étroits.
Le réservoir de lave glace est vide et le pare brise tarde à s'éclaircir après les passages à gué. De plus je constate que les leviers de la boite de transfert prennent de plus en plus de mouvements. Certainement les supports de boite ou de commande qui se dévissent.
En fin de parcours, à 15 Kms de l'arrivé,e nous sommes dans les premières autos parmis les quad. Mais soudain Yann perd le fils de notre roadbook. Plusieurs concurrents sont regroupés à cet endroit et chacun essaye les différents chemins alentours sans réel succès. Après 40 minutes de copieux jardinage et malgré le roadbook, nous nous engageons dans la forêt et retrouvons nos repères. Bon nombres des dépassements effectués dans la journée sont à refaire et nous rallions la ligne d'arrivée sans encombre.
Cette flagrante erreur de case et de distance sur le roadbook , nous conduit après maintes réflexions a déposer une réclamation pour le temps perdu auprès de l'organisation.
La révision de l'auto est effectuée avant le repas. Nous constatons que le bidon de lave glace est perçé en bas par une branche ou une pierre et que la boite de transfert n'est plus maintenue fermement sur ses supports car les filettages réalisés dans le corps même de la boite sont arrachés. Malgré un jeu important, la boite ne peut pas tomber car les boulons de fixation devenus pions de centrages ont les têtes soudées sur les supports. Il faut cependant immobiliser la boite au mieux car les contraintes sont énormes et les mouvements usinent toujours un peu plus les trous filletés. La veille de l'arrivée nous n'avons pas eu le courage de remplacer la boite de transfert, nous décidons de l'immobiliser avec des sangles à clicquets. Si cette technique ne permet pas d'immobiliser la boite totalement, elle en limite très fortement l'amplitude, permettant de quand même rouler avec souplesse. Au classement général nous sommes 6ème et trop loin derrière le 5éme pour espérer le remonter "à la régulière"sur l'étape du lendemain.
Les pneus sont gonflés a 2.4 Kgs pour tenter de limiter les risques de crevaison, grévant d'autant leur performance en tout terrain.
En attendant le résultat de notre réclamation, nous sommes classés 7éme de l'étape N°7.
Samedi 4 Juillet :
Dernière étape de rallye baptisée "Esprit Klaus Leihener" co-créateur du rallye disparu l'année derniére dans un accident de la route. Ceux sont 140 Kms de pure Breslau qui attendent sous un soleil de plomb avec une température dépassant largement les 35° a l'ombre.
Nous partons en 7éme position avec prudence pour tester notre fixation à la sangle de la boite de transfert. Progressivement nous prenons de la vitesse mais déjà avec la chaleur la commande d'embrayage recommence à limiter les passages de vitesses. Je décide de lever le pied pour assurer jusqu'au bout car nous n'avons parcouru qu'une trentaine de kilomètres depuis le départ.
En roulant nous doublons le Tomcat blanc classé 3eme au général qui a sa boite de transfert explosée. Le véhicule est complètement immobilisé et à l'endroit où il est sur le parcours, nous n'avons pas encore passé le 1er CP de cette spéciale.
Nous poursuivons notre parcours à un rythme plus cool car l'embrayage est devenu complètement inopérant, obligeant lors de tous changements de rapports à faire appel à la méthode "moto" mais la boite craque quand même pas mal. Nous poursuivons notre chemin tant bien que mal, bientôt le 1er tiers effectué et déjà 2 CP de valider. La température extérieure ne cesse de montée, et en ce millieu d'après mid,i la température est devenue suffoquante même avec l'air brassée dans l'habitacle.
Outre l'embrayage inopérant, le reste de la mécanique tient le coup, mais par moment le moteur donne des signes de manque de puissance et d'engorgement. Ces disfonctionnements sont de plus en plus présents, limitant largement la puissance du moteur. Mangeant de la poussière depuis le départ, nous décidons de nous arrêter pour nettoyer le filtre à air certainement colmaté. Il n'en est rien!
Nous repartons quasi immédiatement et constatons que le moteur fonctionne légèrement mieux. Les kilomètres passant, les disfonctionnements se font de plus en plus important, nous obligeant à passer au treuil des obstacles que nous aurions largement pu passer si le moteur fonctionnait correctement. Rouler devient de plus en plus difficile et je m'aperçois que la pression d'essence normalement régulée à 3.5 Bars est à peine a 2 bars lorsque le moteur est en charge. Pensant à une pompe à essence qui rend l'âme, je bascule sur le seconde. Le phénomène est le même et ne cesse ne s'aggraver au fils des kilomètres. La pression d'essence est maintenant réduite à moins de 1.5 bars ce qui ne permet plus au moteur de faire avancer le 4x4.
Après plusieurs callages et redémarrages de plus en plus laborieux, nous décidons d'abandonner la spéciale et de nous rendre sur la route la plus proche a priori située à quelques 800m. Nous mettrons près d'une demie-heure pour la rallier. Remis sur la route, nous appelons au secours notre assistance pour une récupération car nous sommes à 10 Kms du camp et le moteur ne démarre plus du tout. C'est l'abandon !
Par chance nous sommes pris en remorque pas une véhicule de la caravane du rallye qui nous ramène au camp. Le véhicule ne démarre toujours pas et nous décidons, la mort dans l'âme, de commencer à ranger en prévision du voyage de retour dont le départ est prévu en fin d'après midi. Au bout d'une heure d'arrêt je tente de redemarrer le moteur qui repart aussitôt, en un quart de seconde, nous remettons nos casques et allons franchir la ligne d'arrivée de la spéciale située à 100 m de notre bivouac. L'embrayage ne fonctionne toujours pas mais la voiture avance et nous passons la ligne d'arrivée au pas. Opération réussie !
Selon le réglement du rallye, en passant la ligne, après avoir pris le départ et franchi au moins 1 CP ( nous en avons 2 de valider), le temps de parcours est validé mais pénalisé des CP manquant a raison de 2 heures par CP. Le fait de ne pas franchir la ligne d'arrivée nous aurait déclaré DNF (do not finish) soit le temps du dernier + toutes les pénalités possibles. C'est donc un moindre mal contrairement au Tomcat blanc qui a été ramené au camp par la dépanneuse du rallye sans la case "Ziel". Il va donc fortement reculer au classement général de 3ème à ..?
Il semble que le circuit d'essence subisse un effet de vaper-lock qu'il faudra solutionner pour l'année prochaine.
Plutôt déçue de cette fin de rallye, nous terminons le rangement et le rechargement du camion et du 4x4.
Nos amis MEURET Père et Fils avec leur 90 (4ème au général provisoire) arrivent peu après en ayant effectué tout le parcours, avec l'abandon du Tomcat, il passe très certainement 3ème au classement général. Bravo a eux pour cette belle course régulière et efficace
Nous sommes classés 21ème de cette dernière étape. Et remontons d'un place au Général défintif pour finir à la 5éme place incluant un bonus de 40 mm suite à notre réclamation de la veille.
Nous quittons le camp vers 18h pour parcourrir les 1300 Kms qui nous séparent de la maison. Après avoir roulé toute la nuit, c'est à 11h du matin que nous sommes rentrées certes un peu déçu de cette abandon mais heureux d'avoir passé 10 jours extraordinaires avec les copains.
Enorme Merci à :
Yann - Copilote
Tonio et Edouard - Mécaniciens jusqu'au bout !
Charles et Lolo pour la superbe logistique et les bons petits plâts !
Agathe et Leopold qui n'ayant pas pu venir, nous ont largement supporté a distance...!
A l'année prochaine......
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